18 octobre 2006

La Régression Socio-intellectuelle Des Champs d’Expression.


Le phénomène de la régression intellectuelle et comportementale
chez les générations montantes (2006).
La conception métaphysique des choses dans l’univers et dans la société procède d’un raisonnement personnel et ne regarde que l’individu dans sa réalité. Il importe, toutefois, de saisir que nos actions et le comportement que nous conduisons composent l’attitude de la communauté. Le fonctionnement des collectivités sculpte les sociétés qui façonnent à leur tour la civilisation d’une planète. Il faut donc reconnaître que, dans une certaine mesure par rapport aux caractéristiques innées (génétiques), le milieu forme et prépare l’attitude et le comportement de la génération qui suit. Il serait certainement clairvoyant de gérer l’expression des communautés d’un niveau à l’autre parce qu’une orientation globale, bien que large, définit et maintien le projet d’une société. La planification, sous forme de lignes directrices souples, jamais coercitives mais fermes, canalise la progression en conjuguant la multitude de caractéristiques qui cherchent à s’affirmer de génération en génération. Il ne s’agit pas de contrôler mais d’encourager l’expression individuelle vers une orientation spécifique qui soit conforme à la démarche globale qu’on élabore, sans toutefois limiter les avenues.
Description.
La situation socio-intellectuelle actuelle chez les masses incite au questionnement en matière de progression du niveau qualitatif qui s’exprime dans la société. Dans certains champs d’expression, on dénote de facto une diminution ostensible de la qualité intellectuelle.
Il est nécessaire ici de définir un point de repère pour mesurer l’évolution.
En guise d’exemple préliminaire, considérons l’évolution qualitative de la peinture par rapport à l’émergence de la photographie. À partir du 14è siècle, les artistes peintres sortent progressivement du lot des artisans. Alors que les artisans exécutaient des décorations murales, le plus souvent pour les églises et les lieux publics, les artistes peintres arrivent à créer des paysages, des mises en scène dramatiques et font graduellement naître le débuts de la perspective. Au cours des 15è et 16è siècles, l’art des artistes peintres atteint des sommets de qualité en matière de détails, de couleurs et dans la fidélité de la reproduction jusqu’à produire des chefs d’œuvres exceptionnels. À partir de 1816, l’arrivé de la photographie provoque le déclin qualitatif en peinture. Dès 1840, l’émergence du style " impressionniste " oblitère définitivement la qualité de reproduction manuelle. Celle-ci devient une pâle copie de l’imagerie désormais mécanisée.

Nous pouvons définir le degré de qualité par le niveau de recherche en matière de détails et de nuances dont la subtilité fait naître l’émoi, une certaine émotion intellectuelle satisfaisante. Nous disposons maintenant d’un critère significatif permettant de mesurer qualitativement la valeur des champs d’expressions.
À l’aube du 21è siècle (1980-2000), de façon générale la musique, les arts, l’humour, la littérature, les films et les diffusions télévisuelles, l’information, l’éducation des enfants et l’enseignement ainsi que le genre d’activité socio-récréatives en vogue chez les enfants, les adolescents et les adultes sont caractérisés par une dégradation qualitative. Conformément aux critères que nous avons identifiés ci-haut, durant les vingt cinq dernières années on perçoit dans ces champs d’expression une régression dans le niveau de recherche en matière de détails subtils.
Parallèlement, on constate dans la société une augmentation généralisée des caractères de délinquance. La criminalité de rue. L’alcoolisme, l’usage des drogues dures et la déresponsabilisation individuelle. La violence conjugale (morale, verbale et physique) ainsi que les abus physique et sexuels jusqu’aux perversions telles que pédophilie et inceste.
Causes.
Sans traiter le sujet de façon péjorative, on observe que la reproduction quantitative se démarque en augmentant respectivement chez les masses populaires au niveau des classes moyenne, moyenne basse et ouvrière. Particulièrement au sein du prolétariat, c’est à dire chez les masses exerçant un métier manuel et ne disposant pour vivre que d’une rémunération ou d’une allocation insuffisante, la reproduction se réalise beaucoup plus par coïncidence que par intention délibérée. Sans vouloir porter aucune accusation que ce soit, le fait est que les femmes fécondent à partir d’individus masculins, sinon en déficit intellectuel, sensiblement peu éduqués et peu instruits voir même délinquants.
De fait, il s’ensuit des générations plus démunies intellectuellement à mesure que ces dernières perpétuent la reproduction à partir de ces mêmes individus masculins moins doués, dissolus, voir faisandés.
Puisque la situation parentale influence génétiquement la descendance, il en découle une modification importante à ce niveau aussi. On observe que les jeunes enfants affichent naturellement une propension innée à préférer être divertis plutôt que s’impliquer activement au divertissement en guise de jeu. Ainsi, le savoir jouer disparaît graduellement au bénéfice de la distraction en elle-même.

En répercussion globale, devant l’absence ou la rareté de la qualité au niveau des champs d’expression et particulièrement en matière artistique, les médias diffusent à grande échelle l’imperfection jusqu’à la médiocrité et même l’insalubre parce qu’elle est sensationnelle, frappante, spectaculaire. Les travers de la société sont ainsi montrés en exemple au lieu d’être refrénés. De même en ce qui a trait à l’information, le bref, le succinct, le résumé dominent. Les gens en viennent à manifester un intérêt uniquement envers ce qui n’est pas trop compliqué. Il s’ensuit inévitablement une diminution de l’intérêt pour la recherche des faits réels et des véritables causes. Ce syndrome de l’instantané installe un désintéressement croissant quant aux enjeux significatifs, envers leurs causes et leurs conséquences exactes. Il en résulte un fatalisme plus ou moins silencieux.
Conjuguée à l’augmentation de la reproduction chez les gens intellectuellement plutôt démunies ainsi qu’à la modification génétique qui découle de la situation et de l’historique sociale et intellectuelle familiale, cette dynamique d’ensemble matérialise un cercle vicieux extrêmement difficile à s’y soustraire. Délibérément ou non, la société contribue sur ces trois plans à la régression intellectuelle chez les générations successives qui, à leur tour, maintiennent le processus.
Conclusion.
Il semble que les dirigeants d’entreprises se rendent compte de cette situation et qu’ils anticipent le péril qu’elle fait naître sur l’avenir de la société. En réponse à la régression du niveau intellectuel face au niveau croissant de complexité technologique, les décideurs introduisent de nouveaux concept dans l’espoir de rehausser l’intérêt intellectuel de la main d’œuvre. Le " Q.B.Q. " est une initiative dans cette direction. Donc, le phénomène en question est effectivement réel.
Cependant, ce sont les médias qui détiennent le pouvoir d’instruction. Tel qu’il est clairement démontré par le marketing, le conditionnement des masses s’effectue par eux. Ce sont les médias qui doivent effectuer une prise de conscience puis établir des lignes directrice afin de privilégier la qualité au lieu d’entretenir la médiocrité. Par contre, puisque les pressions économiques poussent dans l’autre sens, on doit s’attendre à observer une division sociale en matière intellectuelle.



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2006