13 septembre 2009

Le Pouvoir Des Médias


Le fonctionnement des collectivités sculpte les sociétés qui façonnent à leur tour la civilisation sur notre planète. Dans une certaine mesure par rapport aux caractéristiques innées (génétiques), le milieu forme et prépare l’attitude et le comportement des jeunes gens, les générations successives. Au sein du Régime qui s’exerce actuellement, ce sont les médias qui détiennent le pouvoir d’instruction. Qu’on le veuille ou non, ce sont eux qui prodiguent l’éducation sociale. Tel qu’il est clairement prouvé et mis en œuvre quotidiennement par le marketing et ses activités publicitaires, le conditionnement des masses s’effectue par eux. Les imprimés, la radio, la télévision et l’internet.
Les bulletins de nouvelles qui sont diffusés en boucle jours et nuits martèlent les gens avec des banalités souvent insignifiantes et ils mettent en lumière des comportements déviants. Les médias étalent un barrage incessant de clichés stéréotypés, entrecoupé de réclames et d’incitation à consommer toutes sortes de produits que les gens n’ont pas vraiment besoin. La cinématographie place sous la loupe des comportements funestes, la plupart du temps controuvés, et des situations contre-nature d’ordinaire tragiques. Puis, garnissant cette geôle de conditionnement psychologique, l’internet installe une porte béante vers des dispositions pernicieuses, souvent méprisables, certainement avilissantes. D'ailleurs, on constate depuis les trois dernières décennies un net recul du niveau qualitatif qui s’exprime dans la société. Dans certains champs d’expression, on dénote de facto une diminution ostensible de la qualité intellectuelle.
La criminalité de rue. L’alcoolisme, l’usage des drogues dures et la déresponsabilisation individuelle. La violence conjugale et familiale (morale, verbale et physique) ainsi que les abus physiques et sexuels jusqu’aux perversions telles que pédophilie et inceste. Autant de symptômes révèlent que l’organisme est victime d’une pathologie.
Ce sont les médias qui doivent effectuer une prise de conscience majeure puis établir des lignes directrices afin de privilégier la qualité au lieu d’entretenir la médiocrité. Utiliser l’interactivité, les techniques du jeu de rôle et des mondes virtuels pour élaborer des plates-formes didactiques plaisantes et captivantes. Considérant leur énorme pouvoir de formation, c’est aux médias de voir à relever le niveau intellectuel des masses d’abord, puis à le maintenir dans l’avenir.
L’histoire, la culture et les connaissances doivent se transmettre. Devant le changement des moyens et des méthodes, les médias détiennent les capacités de diffusion universelle du savoir. En ce qui les concerne, il ne s’agit plus de divertissement puisque ce rôle est rempli par un autre moyen (internet). La responsabilité qu’ils ont doit se matérialiser en une vocation pour l’instruction, pour la formation et pour l’éducation populaire. Autrement, le calibre intellectuel régresse chez les masses et l’avancement stagne laissant le champ libre à l’exploitation démesurée et à la consommation effrénée, faisant planer un lourd et tragique péril à l’humanité entière.
On le voit clairement aujourd’hui, rien n’a vraiment changé durant cette ère, au cours des dernières soixante années (de 1950 à 2010). Le monde n’a pas véritablement évolué depuis 1950. À part le rythme de consommation (gaspillage), seul les mœurs se sont modifiées, et il ne s’agit pas vraiment d’une amélioration.
Si on y regarde objectivement, on observe que rien de neuf n’est arrivé depuis l’après guerre (1945) en ce qui traite de l’humanisme. Le régime précédant, le système féodal, aura quand même permit une progression assez large des choses vers le meilleur. Entre le XIè et le XVIè siècle, la construction des édifices s’est améliorée grandement et elle s’est réalisée de manière à couvrir un vaste territoire. Ce fut l’élaboration de l’architecture mais un art symbolique majeur dans sa création. À l’origine, elle fut mise au point pour échapper aux catastrophiques incendies de charpentes. Systèmes variés de voûtes en pierre avec leurs contrebutements, en y imposant toujours une priorité significative à l’expression de l’art par la stricte localisation de la sculpture en des points vitaux ou privilégiés de l'édifice. Cette période à été le temps de toutes les inventions et, déjà, d'une parfaite maîtrise qui allie volontiers jaillissement et massivité. Empruntant aux sources les plus variées (carolingienne, antique, de l'Orient chrétien, de l'islam, de l'Irlande), l'art de l’architecture composait avec la sculpture monumentale. Des édifices d'une grande majesté s'élevèrent en Europe, dans les pays germaniques et en Italie. Les techniques et l’art marquèrent aussi la production dans les domaines de l'enluminure des manuscrits, du vitrail, de la ferronnerie, ainsi que dans un ensemble de techniques où brillaient le travail de l'ivoire, du bronze, l’émaillerie, l’orfèvrerie, etc. Du même coup on a vu s’élever l’art de la courtoisie avec ses délicieuses galanteries. Puisque les femmes n’appréciaient pas tellement le côté sanguinaire du guerrier, elles y ont adjoint l’aspect chevaleresque. Les hommes devaient aspirer à la chevalerie. La disposition du raffinement dans les relations sociales. Par la suite, c’est au cours de cette période que les femmes ont établit les bases de la langue écrite (française). Les femmes ont créé l’étiquette (ordre de préséance, cérémonial et usage, savoir-vivre) et la culture en instituant la poésie dans les salons de thé qu’elles tenaient. L’art merveilleusement féminin de combiner les sonorités, les rythmes, les mots d'une langue pour évoquer des images, suggérer des sensations, des émotions. La représentation théâtrale vint étoffer encore l’expression artistique. La mode, le génie esthétique du vêtement, subissait une transformation du même genre. Plusieurs gens ont médité sur les faits de la réalité, et aussi sur les phénomènes psychologiques et matériels. L’intelligence bourgeonnait dans tous les domaines. Des gens acharnés se sont servit de moyens rudimentaires pour explorer le ciel et découvrir l’espace. Il est pénible à imaginer de nos jours que des hommes tels Nicolas Copernic (1543) et Galilée (1638) ont élaboré des calculs extrêmement précis pour établir les mécanismes du système solaire à partir de fragiles longues-vues. Les penseurs ont tenté de comprendre et ainsi ils ont poussé plus loin la réflexion philosophique. Luther et Calvin ont disloqué l’emprise religieux. La bourgeoisie a été détrônée. Les Droits De l’Homme ont vue le jours. Des hommes de valeur ont dressé les principes du discernement logique (Descartes) pour quitter définitivement l’intégrisme de l’esprit et enfin accéder à la connaissance réelle. Alors, l'étude des faits et des relations pénétrait les sentiers de la méthode technique obéissant à des lois qui se vérifient par la méthode expérimentale pour atteindre les sciences. On a compris les principes de l’évolution puis on a découvert l’archéologie. Lavoisier établissait les fondements de la chimie vers la fin du XVIIIè siècle. Ce fut ainsi que la culture, l’art, les sciences humaines et les sciences pures se sont implantées graduellement pour culminer vers la fin du XIXè siècle.
Voilà une véritable évolution, un changement vers le mieux, une amélioration réelle des choses. Rien de tel ne s’est produit depuis la fin de la dernière guerre. Un " boom " des naissances a manifesté pour la première fois un marché de consommation alléchant puis les affairistes en ont simplement profité pour installer l’économisme. Dès lors, le sort des quelques décennies suivantes fut scellé en matière de mœurs, de société et d’environnement. Depuis ce temps-là, plus rien de nouveau n’a vu le jour. On s’est acharné à rendre " consommable " les fruits de certaines inventions des siècles précédents, c’est tout.
Par exemple, une entreprise avide de profit, General Electric, a volé avec l’aide du tribunal les brevets de Edison (ses découvertes effectuées entre1884 et 1883) en matière de courant électrique. De même avec Alexander Graham Bell en ce qui concerne la téléphonie (ses travaux réalisés en 1876). L’ordinateur tant familier aujourd’hui n’est pas une invention moderne non plus. Dès le XVIIIè siècle, divers mécanismes présentaient plusieurs formes de compilateur logique. Ils étaient basés sur des petites machines qui avaient été élaboré bien longtemps avant (Blaise Pascal, sa machine arithmétique, autour de 1650). Sans compter l’admirable invention du métier à tisser par Joseph Marie Jacquard, vers la fin du XIXè siècle. On ne s’est finalement intéressé à ces mécanismes remarquables que durant la dernière guerre pour calculer la trajectoire d’un obus (!). C’est l’unique raison pour laquelle le premier ordinateur moderne a été construit (l’Eniac). La lampe, le tube électrique qui est l’ancêtre du transistor, avait été inventé par William Crookes, en 1878 (tube, rayons et écran cathodiques, télévision). Guglielmo Marconi a conçu les principes de transmission par ondes hertziennes (vers 1905), la télé-transmission. Mais il n’a rien inventé du tout, il a simplement mis en application les principes qui avaient été découvert par Heinrich Hertz, à la fin du XIXè siècle. C’est grâce à Marie Curie qu’on connaît aujourd’hui les rayonnements gamma dont on se sert en médecine nucléaire (la radioactivité, qu’elle a découvert vers la fin du XIXè siècle). Encore une fois, la guerre en a fait les ignominies de Hiroshima et de Nagasaki.
Proportionnellement, toutes ces découvertes fabuleuses ont été réalisé au cours d’une période relativement courte, considérant leurs moyens, si on compare avec les possibilités qui sont à notre portée depuis les soixante dernières années. Manifestement, l’économisme nous fait stagner lamentablement. Les connaissances scientifiques modernes autorisent des applications prodigieuses mais l’économisme l’interdit et nous rive à la consommation.
On s’apprête maintenant à déclencher un désastre abominable en exploitant l’énergie nucléaire pour maintenir la consommation commerciale d’électricité. Même l’automobile, si désastreuse pour l’environnement, découle des inventions qui avaient été réalisé en matière d’applications du moteur à vapeur, au cours des siècles précédents. Les trains ne polluaient pas du tout. Des gens brillants planchaient depuis longtemps déjà sur l’utilisation de l’électricité comme moyen de propulsion automobile. Mais certains hommes, tels que Rockefeller, ont fait pression pour installer la consommation du pétrole au lieu de toutes les autres méthodes. C’est la soif pécuniaire qui a propulsé l’utilisation du moteur à combustion jusqu’au sommet de la consommation. Mêmes les activités pseudo-spatiales qui sont conduites de nos jours n’ont de véritable motif que la vente de carburant (réacteurs). Avec le recul, il n’y a que l’hélicoptère et le magnétoscope qui soient des applications réellement bénéfiques pour l’humanité entière.
En bout de ligne, le Régime qui s’exerce depuis l’après guère (1945), le système de consommation de masse ou l’économisme pur et sa propagande médiatique, ne constitue pas un cadre permettant le développement de l’humanité. Les quelques améliorations qu’il a apporté s’estompent dès qu’on lève les yeux et qu’on regarde le portrait d’ensemble.
Les médias sont complices par leurs diffusions stériles et partisanes.
Comprendre requiert temps et patience car il faut s'instruire, analyser, puis réfléchir sur les données qu’on obtient. Il faut étreindre l’histoire, connaître les faits significatifs ayant conduit à la situation contemporaine pour être en mesure de corriger la dérive.
La prise de conscience des médias sur leur propre pouvoir et la volonté d’ajuster leur exercice à l’échelle et en fonction de ce pouvoir d’instruction et de formation des masses, c’est rendre une véritable démocratie. Les moyens techniques modernes nous obligent à changer les méthodes afin d’augmenter l’efficacité. Mais nous ne pouvons plus restreindre nos considérations à l’économisme, uniquement en terme de consommation. Nous avons l’obligation de considérer d’abords l’humain et son milieu. Sachant que l’avancement des connaissances ne s’arrête jamais, les médias doivent subvenir adéquatement à l’instruction des générations successives, partout sur la planète, afin que les jeunes gens, où qu’ils se trouvent et quels qu’ils soient, puissent toujours être capables de poursuivre la progression intellectuelle et scientifique à partir des notions contemporaines.
L’inverse matérialise une régression grandement déplorable.


Extraits du document " Un Système De Vie Moderne ",
Téléchargement gratuit:
http://datajy.spaces.live.com/


©DataJY
2009